Théâtre du Grütli

La Trilogie de Belgrade

de Biljana Srbljanovic

20.01 08.02 2015

Cruelle, drôle et féroce. On n'enfermera pas La Trilogie de Belgrade dans ces trois mots, mais on fournira par ce biais sa couleur à la fable. Avec cette tragicomédie qui la fit connaître, Biljana Srbljanovic décuple les possibilités d'un exil. Ses personnages, émigrés serbes en quête de l'Eldorado, vivent à Prague, à Sydney ou à Los Angeles. Tous semblent désormais en équilibre instable entre deux mondes, entre deux rives, sur des frontières indécises. Ces dernières sont aussi temporelles puisque l'intrigue se noue tandis que l'on bascule d'une année à l'autre. Promesse de jours meilleurs ? Pas forcément : il arrive que le réveillon tourne aux cauchemars. Les démons, c'est leur force, se sentent partout chez eux. Embusqués dans les consciences, ils bondissent dès que l'homme s'écarte de ses racines pour assister, amusés, au naufrage des illusions. Si la vraie vie est ailleurs, « là-bas » reste souvent inatteignable. Dans ce spectacle en mode bi-frontal qui s'accorde une large respiration musicale, Véronique Ros de la Grange et Jacques Michel nous donnent à voir la part cachée du rêve.


« Je suis malade de nostalgie pour quelque chose qui n’existe absolument pas, il me manque quelque chose que je n’ai jamais eu : des gens normaux, un pays normal où tout homme ne doit pas avoir honte tous les jours de tout ce qui se passe, des démarches des autorités et de l’opposition, des journaux et des collègues et des autres gens qui vivent mieux ou pire que nous ».
Mieux qu'une longue bio, ces quelques lignes en disent déjà long sur Biljana Srbljanovic. Née à Belgrade en 1970, elle a 26 ans quand elle écrit sa première pièce, La Trilogie de Belgrade, dont la création a attiré sur elle l'attention de tous ceux qui, en Europe, sont soucieux du renouveau de l'écriture dramatique. Oscillant entre comédie et drame, son œuvre, vive et teintée d'humour noir, a été primée à de nombreuses reprises. Elle est aujourd'hui jouée partout en Europe et aux Etats-Unis.


Mardi, jeudi, samedi à 19h, mercredi et vendredi à 20h, dimanche à 18h, relâche le lundi

Ce spectacle a lieu dans la Grande salle (sous-sol)


Les Amarrages (entrée libre):

> Exposition "We, Prato" de Francesco Arese-Visconti
Vernissage le vendredi 23 janvier à 18h30

> Jeudi 29 janvier à l'issue de la représentation
"Le sentiment d'exil, une approche par les émotions". rencontre avec Mathieu Chatelain, psychologue au CISA
Lisez le texte de Mathieu Chatelain ICI

> Vendredi 30 janvier à 18h
"La Trilogie de Belgrade, du théâtre politique?" rencontre avec Brigittte Prost, critique dramatique et Maître de conférence à Rennes 2

DUREE DU SPECTACLE 1h35 sans entracte 

Traduction Ubavka Zaric, Michel Bataillon
Conception et mise en scène Véronique Ros de la Grange
Collaboration artistique Jacques Michel
Lumière Nicolas Faucheux Son Alain Lamarche Chansons Ninon
Maquillage et coiffure Françoise Chaumayrac
Scénographie et accessoires Véronique Ros de la Grange et Paola Guerra
Costumes Emilie Revel Régie David Kretonic
Administration Laure Chapel - Pâquis Productions Diffusion Camille Blouet
Jeu Doris Ittig, Jacques Michel, Claude Vuillemin, Adrian Filip, Ninon, Françoise Chaumayrac

L'exil soft expliqué par Veronique Ros de la Grange sur leprogramme.ch ICI
L'entretien de Veronique Ros de la Grange sur Les Matinales d'Espace 2 ICI

La critique de Marie-Pierre Genecand au micro des Matinales ICI
La critique sur la Tribune de Genève ICI

 

Création.
Production Cie Où sommes-nous
Co-production Théâtre du Grütli, Hybrides & Compagnie

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